Retours sur le conseil de gestion à Merlimont

24 février 2022
Séance du conseil de gestion du 24 février 2022 à Merlimont.

Séance du conseil de gestion du 24 février 2022 à Merlimont.

Line Viera / Office français de la biodiversité

Séance du conseil de gestion du 24 février 2022 à Merlimont.

Line Viera / Office français de la biodiversité

Le conseil de gestion du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale s’est réuni ce jeudi 24 février à Merlimont.

Etaient notamment à l’ordre du jour :

Présentation de la stratégie de contrôle du Parc naturel marin

Une équipe d’inspecteurs de l’environnement - constituée d’agents du Parc naturel marin assermentés - est désormais déployée sur le littoral et en mer : quelles sont ses missions ?

Le Parc naturel marin compte dans son équipe des inspecteurs de l’environnement. Ces agents surveillent, préviennent et sanctionnent les atteintes à l’environnement littoral et marin. Les inspecteurs de l’environnement disposent de pouvoirs de police administrative et judiciaire : ils interviennent pour faire respecter la réglementation environnementale pour l’ensemble des activités qui peuvent impacter l’environnement et la biodiversité en général. Agents assermentés, ils agissent sous le contrôle du procureur de la République et peuvent conduire ou collaborer à des enquêtes.

Dans le service Opérations du Parc naturel marin, ces agents sont en outre habilités à piloter les navires du Parc et maîtrisent différentes techniques pour les suivis scientifiques. La sensibilisation du grand public et des usagers de l’espace marin fait également partie de leurs missions. Pour être opérationnels sur leurs trois missions - contrôle, suivi scientifique et sensibilisation – les inspecteurs de l’environnement du Parc naturel marin suivent des formations longues et exigeantes.

Le Septentrion dans le port de Boulogne-sur-Mer

Le Septentrion, le premier navire du Parc naturel marin, est arrivé à Boulogne sur Mer le 26 juillet.

Line Viera / Office français de la biodiversité

Le Septentrion, le premier navire du Parc naturel marin, est arrivé à Boulogne sur Mer le 26 juillet.

Line Viera / Office français de la biodiversité

Inspecteurs de l'environnement au Hourdel pour l'opération de lutte contre le dérangement des phoques

Inspecteurs de l'environnement au Hourdel pour l'opération de lutte contre le dérangement des phoques

Audrey AGOSTINELLI / Marine nationale / Défense

Inspecteurs de l'environnement au Hourdel pour l'opération de lutte contre le dérangement des phoques

Audrey AGOSTINELLI / Marine nationale / Défense

Les opérations de contrôle sont mises en œuvre par les agents du Parc en lien avec d’autres acteurs locaux formés, notamment les services départementaux de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) pour les départements 80, 62 et 76, l’Unité littoral des affaires maritimes (ULAM), la gendarmerie départementale, la Réserve naturelle nationale de la baie de Somme, le Conservatoire du littoral ou encore la brigade mobile d’intervention (BMI) de l’OFB.

Pour rappel, en juin 2021, plusieurs de ces structures étaient mobilisés conjointement sur cinq sites de la baie de Somme pour mener une vaste opération de contrôle visant à limiter le dérangement des phoques.

En 2022, les inspecteurs de l’environnement du Parc et leurs partenaires seront mobilisés sur le terrain tout au long de l’année : le dérangement de la faune sauvage restera un sujet primordial, mais ils effectueront également des contrôles concernant la circulation des véhicules terrestres à moteur sur le domaine public maritime, la cueillette de végétaux ou encore la pêche de loisir embarquée. Ils effectueront en outre des suivis d’évènements publics (manifestations sportives par exemple) sur le périmètre du Parc naturel marin.

L’équipe Opérations du Parc naturel marin est actuellement constituée de six agents dont trois inspecteurs de l’environnement.

Avis

Le conseil de gestion du Parc naturel marin était saisi par les services de l’Etat pour rendre deux avis :

1 - Avis sur une demande d’autorisation de capture de phoques

L’objectif est d’équiper les animaux de balises pour permettre le suivi de leurs déplacements et de leur comportement en mer. Ce projet sera mis en œuvre par le Centre d’Etudes Biologiques de Chizé avec l’appui de ses partenaires et du Parc naturel marin dans le cadre de l'étude d'impact pour le projet éolien Dieppe – Le Tréport.

Le Centre d’Etudes Biologiques de Chizé sollicite une dérogation pour la capture de phoques veaux-marins (Phoca vitulina) et de phoques gris (Halichoerus grypus). En effet, la manipulation d’espèces protégées est normalement strictement interdite.
Le projet des chercheurs est d’équiper les animaux de balises afin de suivre leurs déplacements, repos à terre et plongées, pendant plusieurs mois. Les dispositifs enregistreront aussi le niveau sonore autour des animaux et la perception qu’ils en ont.

La pose des balises sera effectuée selon un protocole validé par un comité éthique régional, qui occasionne un impact extrêmement faible sur les animaux manipulés. Il s’agira notamment de limiter au maximum leur stress.

La manipulation se déroulera dans le périmètre du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale, à partir des reposoirs de la baie de Somme, de l’estuaire de l’Authie ou de la Canche. Les agents du Parc naturel marin y participeront, ainsi que des membres d’associations locales partenaires.

    Phoque équipé d'une balise pour le suivi télémétrique.

    Phoque équipé d'une balise pour le suivi télémétrique.

    Benjamin Guichard / Office français de la biodiversité

    Phoque équipé d'une balise pour le suivi télémétrique.

    Benjamin Guichard / Office français de la biodiversité

    Cette intervention est mise en œuvre dans le cadre du projet éolien en mer de Dieppe – Le Tréport, pour lequel une étude d’impact sur la faune est requise. Ainsi, les suivis des phoques seront réalisés avant, pendant et après les travaux de construction des éoliennes en mer. Les balises seront donc posées entre 2022 et 2027.
    En plus du suivi télémétrique par balises, seront mis en œuvre :

    •     des recensements des phoques en survol aérien et par photo-identification,
    •     une étude du régime alimentaire des phoques,
    •     le suivi des niveaux de stress via la quantification d’hormones dans les fèces (déjections) récoltés à terre.

     

    La combinaison de ces différentes méthodes permettra d’obtenir des informations sur les potentielles modifications de comportements des mammifères au cours de la construction et du fonctionnement du parc éolien. Ce sera en outre un apport majeur pour la connaissance des deux espèces de phoques.

     

    Au regard des enjeux sur ces espèces à l’échelle du Parc naturel marin et au niveau national, des autorisations déjà délivrées par le conseil de gestion en 2019 au Centre d’Etudes Biologiques de Chizé et de son expérience, le Conseil de gestion a émis un avis conforme favorable.

    2 - Avis sur l’organisation du raid d’endurance équestre du Marquenterre

    L’association des cavaliers des baies de Somme et d’Authie organise une manifestation sportive équestre sur les communes de Saint-Quentin-en-Tourmont et Quend-Plage, les 12 et 13 mars 2022.
    50 cavaliers participeront le samedi, 200 le dimanche. Cinq épreuves sont proposées, consistant en des boucles de 20 ou 30 km limitées à une vitesse de 15 km/h.
    La zone concernée par le projet se situe dans le périmètre du Parc naturel marin, en partie dans le périmètre de la Réserve naturelle de la baie de Somme, et comprend des sites faisant partie du réseau Natura 2000.

     

    Le conseil de gestion du Parc naturel marin a émis un avis favorable assorti des préconisations suivantes :

    • Afin de ne pas déranger les oiseaux posés sur l’estran, prévoir un évitement de ces reposoirs par les concurrents. En effet, ces plages offrent des zones de repos et d’alimentation. En période de grand froid, l’estran peut être utilisé comme site de refuge pour les oiseaux. Une importante fréquentation de la plage peut entraîner leur envol et impacter ainsi leur réserve énergétique déjà fortement sollicitée en hiver et ainsi affecter leur survie ;
    • Organiser l’évitement des laisses de mer et des pieds de dune, espaces très sensibles au piétinement ;
    • Utiliser des matériaux biodégradables pour le balisage et les clôtures (rubalise, grilles plastique).

    En complément le service Opérations du Parc naturel marin effectuera un suivi de la manifestation.

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