La gastronomie

La côte d’Opale est riche de nombreux plats et savoir-faire traditionnels, typiques depuis des décennies et ancrés dans notre patrimoine.

Les plats traditionnels

Les milieux caractéristiques des estuaires qui façonnent nos paysages offrent une production végétale et animale emblématique à la région. Deux produits de ces milieux, les asters ou « oreilles de cochons » et les salicornes ou « passe-pierres » sont typiques de la côte d’Opale. Ils sont fréquemment cuisinés dans les restaurants raffinés du territoire. Aussi, les Moutons des prés salés bénéficient d’une Appellation d’Origine Protégée. Gastronomie picarde de la baie de Somme, les herbes marines qu’ils consomment et le climat particulier leur donne une saveur particulière.

La salicorne (Salicornia europaea), une plante comestible répandue en France sur toutes les côtes maritimes et dans les marais salés

La salicorne (Salicornia europaea), une plante comestible répandue en France sur toutes les côtes maritimes et dans les marais salés

Antoine Meirland / Office français de la biodiversité

La salicorne (Salicornia europaea), une plante comestible répandue en France sur toutes les côtes maritimes et dans les marais salés

Antoine Meirland / Office français de la biodiversité

Crevettes grises "pêchées en Atlantique Nord-Est", sur l'étal d'un poissonnier dans la poissonnerie municipale du Tréport

Crevettes grises "pêchées en Atlantique Nord-Est", sur l'étal d'un poissonnier dans la poissonnerie municipale du Tréport

Line Viera / Office français de la biodiversité

Crevettes grises "pêchées en Atlantique Nord-Est", sur l'étal d'un poissonnier dans la poissonnerie municipale du Tréport

Line Viera / Office français de la biodiversité

Les produits de la mer

La pêche est l’activité principale du littoral picard, le port de Boulogne-sur-Mer étant le premier port de pêche de France. De très nombreux poissons et fruits de mer sont cuisinés dans la région : la crevette grise, que les femmes pêchaient à l’époque, le merlan, la seiche, la plie qui est la sole du pauvre, le maquereau, le bar, la dorade grise, le couteau, le thon et tant d’autres. Le hareng notamment, fêté à Boulogne-sur-Mer chaque année, était livré dans des tonneaux. Les femmes des marins portaient des boucles d’oreilles en bois de tonneau pour rendre hommage à cette pratique.


Des plats typiques de la région sont nés de cette pêche. La Caudière par exemple : d’origine étaploise ou boulonnaise, elle nourrissait les familles des marins. Ceux-ci mélangeaient les poissons qui n’étaient pas vendus avec des légumes en bouillon.

Les restaurateurs gastronomiques locaux

Les restaurateurs locaux sont acteurs dans la promotion de la gastronomie du territoire. L’association « Baie de Somme zéro Carbone » est animée par une quinzaine de restaurateurs situés sur la côte d’Opale. Elle a pour but de valoriser les circuits courts, les filières locales et la sensibilisation auprès des consommateurs à travers différentes initiatives, notamment la consommation de produits locaux, la sensibilisation et l’information de la clientèle sur l’écotourisme en Baie de Somme, et des cours de cuisine inventive où les produits locaux oubliés sont utilisés.

Le quartier de Capécure, lieu d’entreprises traditionnelles et innovantes

Un autre aspect de l’activité culinaire du Parc se trouve dans la zone portuaire de Boulogne-sur-Mer, dans le quartier de Capécure. On y trouve une variété d’entreprises créées au milieu du XXème siècle, qui ont un savoir-faire traditionnel de la transformation du poisson et autres produits de la mer, qu’elles conservent tout en s’adaptant au fil des années. Elles sont reconnues pour le
goût et la qualité de leurs produits. D’autres plus récentes innovent avec de nouveaux produits, tels que des feuilletés, des antipastis, des pains d’épice, en mettant en œuvre ces savoir-faire traditionnels.

Sortie scolaire dans le cadre d'une AME de l'école Jeanne d'Arc de Wimereux (2019-2020) dans une usine de transformation des produits de la mer : Les Jardins de l'Océan à Capécure, à Boulogne-sur-Mer

Sortie scolaire dans le cadre d'une AME de l'école Jeanne d'Arc de Wimereux (2019-2020) dans une usine de transformation des produits de la mer : Les Jardins de l'Océan à Capécure, à Boulogne-sur-Mer

Salomé Bigot / Office français de la biodiversité

Sortie scolaire dans le cadre d'une AME de l'école Jeanne d'Arc de Wimereux (2019-2020) dans une usine de transformation des produits de la mer : Les Jardins de l'Océan à Capécure, à Boulogne-sur-Mer

Salomé Bigot / Office français de la biodiversité

Et quelques recettes typiques ...

Le merlan frit :


Pour 4 personnes
1 chou vert
150 grammes de beurre
4 merlans entiers
100 grammes de farine
1 bain de friture


Effeuillez le chou vert et plongez les feuilles dans l’eau bouillante salée pendant 10 à 15 min. Coupez les feuilles en petites lanières et mettez les en casserole à feu doux avec le beurre 5 à 10 min de plus. Ecaillez et videz votre merlan, puis placez sa queue dans sa gueule et piquez avec un cure dent pour le maintenir en place. Salez, poivrez, passez dans la farine puis passez en bain de friture à 160 degrés Celsius pendant environ 10min. Disposez le chou dans le fond de l’assiette, et superposez avec le merlan pour plus de
gourmandise. Vous pouvez accompagner votre plat avec un beurre blanc citronné. Bon appétit !

Le maquereau grillé :


Pour 4 personnes
4 maquereaux
4 endives
1 orange
250 grammes de beurre
20 grammes de sucre
400 grammes de rattes du Touquet


Levez les filets de maquereaux conservés au frais dans une grande casserole. Faites blanchir les endives dans un grand volume d’eau salée. Au même moment, mettez les rattes du Touquet à cuire. Une fois les endives cuites, disposez les dans un plat allant au four avec le jus d’orange et saupoudrez de sucre et de quelques morceaux de beurre. Laissez cuire une quinzaine de minutes à 180
degrés Celsius sur une grillade fumante. Mettez à griller les filets de maquereaux du côté de la chair. Ecrasez les pommes de terre avec des noisettes de beurre. Dressez votre assiette et arrosez du jus des endives. Bon appétit !

Les tartelettes de hareng :


Pour 4 personnes
4 endives
200 grammes de beurre
250 grammes de farine
1 jaune d’œuf
5 centilitres d’eau
50 grammes de sucre
4 filets de hareng fumé

100 grammes de crème

Réalisez la pâte brisée avec le beurre et la farine bien mélangés, puis ajoutez le jaune d’œuf, l’eau et une pincée de sel. Laissez reposer au frigo. Découpez vos endives en 4 et faites les revenir dans du beurre. Saupoudrez de sucre et laissez cuire à feu doux. Etalez votre pâte brisée, découpez 4 cercles de la taille de tartelettes puis disposez vos endives dans le fond des tartes avec quelques lardons de hareng fumé. Recouvrez avec la pâte brisée et laissez cuire 20 à 30 min à 180 degrés Celsius. Pendant ce temps, réalisez une crème de hareng avec le reste de hareng. Bon appétit !

Crédit : Alexis Lepretre

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