Les bateaux et barques traditionnels
Caractérisé par la présence de nombreux petits ports de pêche au passé parfois prestigieux, le Parc naturel marin est porteur d’une tradition liée à la construction navale. Les éléments les plus typiques subsistant sont de petites embarcations : flobarts, yoles, dundee, sauterelliers.
Encore présents au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ces bateaux ont aujourd’hui quasiment disparu. Porteurs d’une histoire (pêche, navigation, militaire...) ils représentent également un savoir-faire unique en termes de construction, d’entretien et même de techniques de navigation. Parmi les plus emblématiques, les bateaux de plage représentent un patrimoine en déperdition. Courts et ventrus mesurant de 3,25 m à 4,85 m, ils sont répandus sur la côte d’Opale où certains les construisent à clins (planches qui se recouvrent). Le plus connu d’entre eux, le flobart, mesure approximativement 4 mètres de long sur 2 m de large et 1 m de haut.
Focus sur le flobart
Le flobart est l’embarcation typique des côtes du Boulonnais. C’est un bateau à fond plat, adapté pour l’échouage sur les plages. Son volume lui permet d’être polyvalent et de pouvoir embarquer à la fois des filets et des casiers en nombre et en taille importante, ce qui offre aux pêcheurs la possibilité de pratiquer plusieurs métiers.
Longtemps fabriqué à partir de bois (orme et chêne), il a été dès 1970 conçu avec du polyester moulé reprenant la forme des bateaux en orme. Il n’en existe aujourd’hui plus qu’un seul armé par un pêcheur professionnel, les autres appartenant à des plaisanciers ou des associations.
Focus sur le sauterellier
Le sauterellier tient son nom de ce qu’on appelle la pêche à la « sauterelle » (crevette grise). Ce bateau est originaire de la ville de Saint-Valery-sur-Somme, et prend la forme d’un canot non ponté. Il était utilisé pour pêcher la crevette grise en Baie de Somme.
Aujourd’hui disparus dans leur forme traditionnelle, les sauterelliers ont été remplacés par de petits chalutiers à fond plat.