Les plages ou "estrans"

Le long du littoral du Parc, entre les plus hautes et les plus basses mers, l’estran s’étend sur plus de 100 km.

 

L’effet de la houle sur les littoraux de la Manche est généralement limité en raison de la configuration de la côte qui ne permet pas l’intrusion de longues houles océaniques. La formation des  vagues est en outre réduite par les faibles profondeurs d’eau. Ces conditions spécifiques induisent une morphologie de plage particulière.

Les surfaces alternativement couvertes et découvertes par les marées sont appelées « estran ». On les dit aussi « intertidales » : « inter » pour « entre » et « tidal » pour « marées » (tide, en anglais). Et parce que les marées sont d’une grande amplitude, on parle même d’environnement « macrotidal » ("macro" pour "grand").

Estran sableux

Sur le territoire du Parc, cet environnement macrotidal est majoritairement sableux : il s’agit d’un large estran, caractéristique de la Côte d’Opale, composé à marée basse d'une alternance de zones sèches et de secteurs plus humides que l’on appelle « bâches ».


Le saviez-vous ?

Le terme « Côte d'Opale » désigne la partie du littoral nord-ouest de la France métropolitaine située au nord de la côte picarde. Il a été inventé en 1911 par le touquettois Édouard Lévêque, peintre, écrivain et botaniste, qui nommait ainsi le littoral entre Le Crotoy et Équihen-Plage, en hommage à sa lumière si particulière et changeante. Par la suite et encore aujourd'hui, cette appellation est utilisée pour désigner l'ensemble du littoral du département du Pas-de-Calais, voire celui du département du Nord.

 

Marcheur à la Pointe aux Oies à Boulogne sur Mer

Marcheur à la Pointe aux Oies à Boulogne sur Mer

Line Viera / Office français de la biodiversité

Marcheur à la Pointe aux Oies à Boulogne sur Mer

Line Viera / Office français de la biodiversité

Le fort d'Ambleteuse et son platier rocheux, à marée basse, en 2014.

Le fort d'Ambleteuse et son platier rocheux, à marée basse, en 2014.

Antoine Meirland / Office français de la biodiversité

Le fort d'Ambleteuse et son platier rocheux, à marée basse, en 2014.

Antoine Meirland / Office français de la biodiversité

Estran rocheux

Une trentaine de kilomètres d’estran rocheux au nord et au sud, présentant un platier rocheux, se prolonge par des sédiments caillouteux vers le large.

Richesse et diversité des estrans

La richesse et la diversité des estrans sont conditionnées par :

  • La marée, la durée d’immersion et l’exposition à la houle,
  • La nature du substrat (rochers ou sables, vases),
  • La présence d’abris que le substrat peut procurer (bâche, pierres, surplombs…),
  • L’influence des estuaires et des eaux de ruissellement des bassins versants des fleuves côtiers.

Ces ensembles sont le siège d’habitats (espaces de vie pour des espèces représentatives) particuliers tels que la laisse de mer. Ils accueillent de nombreuses espèces, parmi lesquelles les plus visibles sont les phoques, qui se reposent sur le sable, et les limicoles côtiers tels que le Grand gravelot et le Gravelot à collier interrompu.

Découvrir l’action du Parc marin

Vers une meilleure connaissance des habitats intertidaux.