Sept estuaires

Au sein du Parc naturel marin, sept estuaires occupent une superficie de plus de 110 km². Ces écosystèmes particulièrement riches des côtes de la Manche sont bercés au rythme des marées et constituent des zones de transition entre les eaux douces des fleuves et les eaux salées de la mer.

Zones de rencontre entre le fleuve et la mer, les estuaires sont des écosystèmes complexes et très productifs qui jouent un rôle essentiel dans le cycle de vie de nombreuses espèces : oiseaux, poissons, phoques, flore, etc.


Ils présentent également un attrait important pour les hommes : urbanisation à proximité, navigation, pêche, chasse, sport de loisir, activités de découverte de la nature, etc.

Ils sont en outre le réceptacle des pollutions venues de la terre (plastiques, chimiques, etc.) et la destination finale de déchets déplacés par la mer.

Les dunes d'une plage sauvage du nord du Marquenterre

Les dunes d'une plage sauvage du nord du Marquenterre

Line Viera / Office français de la biodiversité

Les dunes d'une plage sauvage du nord du Marquenterre

Line Viera / Office français de la biodiversité

D’Ambleteuse au Tréport, s’égrainent les estuaires : Slack, Wimereux, Liane, Canche, Authie, Somme et Bresle. Si certains sont fortement anthropisés, canalisés, d’autres ont conservé le fonctionnement naturel des estuaires dits « picards ».

Estuaire de type « picard »
Le long de la côte, au cours de leur migration vers le nord, les sédiments - sable, galets et vases - portés par les courants sont arrêtés par le lit des fleuves. Ils s’accumulent alors au niveau de la rive sud pour former le poulier : de galets dans l’estuaire de la Somme, ou de sable dans les autres estuaires. Le poulier peut progresser de plusieurs mètres au cours d’une seule tempête. La rive nord, privée de sédiments par l'action du fleuve, subit quant à elle une érosion. On parle de musoir.
Ce fonctionnement entraine une "migration" naturelle des estuaires vers le nord. Ces évolutions du trait de côte peuvent poser des problèmes d’érosion.

Dans les estuaires, il existe plusieurs habitats (milieux de vie des espèces). Parmi lesquels la slikke - étendue de vases - et le schorre - partie végétalisée de l’estuaire.

Le saviez-vous ?

En baie d’Authie et en baie de Somme se trouve une des espèces végétales les plus rares de France : l’obione pédonculée (Halimoine pedonculata). Elle n’est plus présente que sur deux autres sites français (Réserve Naturelle Nationale du Platier d’Oye et baie du Mont Saint-Michel) et a disparu des Iles britanniques et des Pays-Bas. Cette espèce est protégée au niveau national.

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